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This abstract, geometric painting has been tipped on one corner to create a diamond form rather than a square. The surface of the canvas is crisscrossed by an irregular grid of black lines running vertically and horizontally like offset ladders. The black lines create squares and rectangles of different sizes, and the width of the lines vary slightly. One complete square sits at the center of the composition and is painted white. Other rectangles are incomplete, their corners sliced by the edge of the canvas, and each is a different shade of white with hints of pale blue and gray. The black grid creates triangular forms where it meets the angled edge of the canvas in some places, and some of these are filled with flat areas of color. A tomato-red triangle is placed to the left of the top center point, and a vibrant yellow triangle is to the left of the lower center point. A black triangle is next to it at the bottom center, and a cobalt-blue triangle is situated just below the right point. The painting is signed with the artist’s initials at the lower center: “PM.”

Piet Mondrian

Tableau No. IV; Lozenge Composition with Red, Gray, Blue, Yellow, and Black, c. 1924/1925

East Building, Upper Level — Gallery 415-C

Dans ses peintures abstraites, Piet Mondrian cherchait à exprimer sa conception spirituelle selon laquelle des harmonies universelles règnent dans la nature. Les éléments horizontaux et verticaux de ses compositions, soigneusement calculés de façon à produire une asymétrie équilibrée, représentent des forces opposées qui évoquent l'équilibre dynamique du monde naturel. Selon Mondrian, les compositions en losange mettent en valeur la coupure, et ce sentiment de recadrage est en effet frappant ici. Les formes sont incomplètes et tronquées par les bords de la toile, suggérant une continuation au-delà des limites physiques de la peinture.

Transcription audio

HARRY COOPER:

Ici, nous sommes face à un Mondrian. Et [rire] nous disons « Un Mondrian » car il fait partie des artistes qui ont développé un style propre, unique. Il appartenait au mouvement De Stijl, (« le style » en néerlandais) qui avait des règles très spécifiques pour l’art abstrait.

NARRATOR:

Quelles règles ? Uniquement des lignes horizontales et verticales. Pas de symétrie. Les couleurs primaires, plus le blanc, le noir et le gris.

Harry Cooper, conservateur et directeur de la section d’art moderne.

HARRY COOPER:

En général, les couleurs sont sur les bords, éloignées les unes des autres, presque comme si l’artiste ne voulait pas que nous ressentions leurs interactions… pour qu’elles restent pures. La pureté est une composante primordiale de cette forme esthétique. La chose la plus simple et peut-être la plus importante à dire de Mondrian est qu’il voulait que chaque élément du tableau ait sa vie propre, soit autonome, et viable seul.

NARRATOR:

Ici, il a fait pivoter la toile de 45 degrés, mais il a conservé une architecture stricte de lignes horizontales et verticales, qu’il considérait comme la structure essentielle de la nature.

HARRY COOPER:

Et cela débouche sur un véritable défi car tôt ou tard (et plutôt tôt que tard) presque tout va être coupé par les bords. Ainsi sa structure qui était si stable et rassurante pour lui est menacée par les bords. Nous ressentons un grand dynamisme. Mondrian aimait parler d’équilibre dynamique.

Cette œuvre semble simple mais la structure, la complexité vont au-delà de ce que nous pensons. Je mets quiconque au défi de la regarder pendant une dizaine de minutes, puis de la dessiner de mémoire. D’en reproduire la structure élémentaire. Ce n’est pas si facile.

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